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Il y a 22 ans : Le cyclone Erica frappait la Nouvelle-Calédonie


Publié le 14/03/2025 à 12:00


Le cyclone Erica, qui a frappé la Nouvelle-Calédonie les 13 et 14 mars 2003, est l’un des cyclones les plus puissants et les mieux documentés à avoir touché directement l’archipel. Son passage a laissé un bilan humain et matériel considérable, avec deux morts et des dégâts estimés à près de 6 milliards de francs CFP (2003). Ce cyclone a marqué les esprits par son intensité exceptionnelle et l'étendue de la zone affectée.


Trajectoire du cyclone tropicale très Intense ERICA. Météo-France
Trajectoire du cyclone tropicale très Intense ERICA. Météo-France

Formation et évolution

L’histoire d’Erica commence avant son impact en Nouvelle-Calédonie. Il trouve son origine dans une dépression liée à la mousson nord-ouest australienne qui s’est formée dès le 13 février 2003. Ce système a d’abord évolué sur l’Australie, puis sur la mer de Corail, où il a été officiellement nommé Erica le 5 mars par le centre météorologique de Brisbane.

Après une phase d’affaiblissement temporaire, Erica se renforce de nouveau à partir du 11 mars, atteignant rapidement le stade de cyclone tropical. Il affiche alors une pression au centre de 965 hPa et des vents soufflant jusqu'à 130 km/h. Cependant, le phénomène continue de s’intensifier rapidement, atteignant son pic d’intensité le 13 mars à 17h (heure locale) avec :

  • Une pression centrale de 915 hPa

  • Des vents moyens estimés à 213 km/h sur 10 minutes

  • Des rafales atteignant 300 km/h


Le passage du cyclone sur la Nouvelle-Calédonie

Le 13 mars, Erica commence à s’approcher dangereusement de la Grande Terre. À ce moment-là, un phénomène de cycle de remplacement du mur de l'œil (ERC) est en cours, ce qui signifie que le cyclone présente deux murs concentriques de vents violents. Ce processus dure de 13h à 6h le lendemain, peu avant l’atterrissage.

L’œil du cyclone, accompagné des vents les plus violents, suit un trajet rapide et destructeur :

  • 13 mars, 17h : Erica atteint son intensité maximale, situé à seulement 160 km à l’ouest de Koumac.

  • 14 mars, 5h : Il touche terre au niveau de Koné avec une accélération soudaine, passant de 30 km/h à 40-50 km/h. Cette vitesse inattendue a surpris les météorologues et les autorités, rendant les préparatifs d’urgence plus difficiles.

  • 14 mars, 8h : Il passe sur Bourail.

  • 14 mars, 11h : Il atteint La Tontouta.

  • 14 mars, 12h : Nouméa est frappée de plein fouet.

  • 14 mars, 14h : Erica touche l’île des Pins, avant de poursuivre sa route vers le sud et de s’éloigner de l’archipel.


Erica sur les terres (près de Pouembout)
Erica sur les terres (près de Pouembout)
Erica sur l'île des Pins
Erica sur l'île des Pins

Conséquences et bilan

Le passage d’Erica a été dévastateur :

  • Vents records : La plupart des records de vent locaux ont été battus.

  • Bilan humain : Deux personnes ont perdu la vie.

  • Dégâts matériels : Près de 6 milliards de francs CFP de destructions ont été enregistrés. De nombreuses infrastructures, habitations et cultures ont été détruites ou fortement endommagées.

  • Étendue de la zone touchée : La portion du territoire la plus affectée inclut l'ensemble de la Grande-Terre ainsi que l’île des Pins.


[EM IMAGES] DEGATS D'ERICA EN NOUVELLE-CALEDONIE

Nouméa
Nouméa
Nouméa Quai Ferry
Nouméa Quai Ferry
Nouméa (Faubourg Blanchot)
Nouméa (Faubourg Blanchot)
Nouméa
Nouméa
Plage de Magenta
Plage de Magenta

Le cyclone Erica reste un phénomène météorologique marquant pour la Nouvelle-Calédonie. Son intensité extrême, sa trajectoire rapide et les dégâts qu’il a causés en font l’un des cyclones les plus destructeurs de l’histoire récente de l’archipel. Son étude a permis de mieux comprendre les cyclones tropicaux et d’améliorer les systèmes d’alerte et de prévention pour limiter les conséquences de tels événements à l’avenir.

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